Les Cannabinoïdess ont été découverts en 1940.
Le CBD ou « cannabidiol » est l’une des 66 molécules cannabinoïdes des 421 composés chimiques que la plante de cannabis produit naturellement.
Il a été découvert en 1963 par le Professeur Raphaël Mechoulam (qui découvrira également le THC en 1964) dans le cadre de sa découverte du Système EndoCannabinoïde (SEC) humain et animal.
Que révèlent les études scientifiques actuelles ?
Le cannabidiol (CBD) représente le volet médicinal et thérapeutique majoritairement étudié sur les cannabinoïdes.
Le nombre croissant des études portant sur le CBD montre :
- chez les scientifiques, les potentiels champs d’applications thérapeutiques de cette molécules en santé humaine,
- chez patients, atteints de pathologies diverses, des bienfaits directs, indirects ou induits.
Le CBD représente dores et déjà une solution efficace pour nombre de personne atteintes de pathologies et se trouvant aujourd’hui dans une impasse médicamenteuse ou thérapeutique.
Nombre d’agences gouvernementales du médicament ou des produits de santé valident l’intérêt médical de cette molécule.
Quels bienfaits observés procure le CBD ?
Le CBD présenterait donc de nombreux bienfaits et bénéfices pour la santé humaine comme, par exemple et notamment des actions de type anti-inflammatoire, myorelaxante, anxiolytique ou neuro-protectrice.
Le cannabidiol ou “cannabis thérapeutique” jouerait également un rôle reconnu dans la gestion du stress, de l’anxiété, et plus globalement des émotions.Il tendrait aussi à favoriser l’endormissement et la stabilité du sommeil.
Tolérance et addiction possible au CBD ?
La tolérance au CBD est variable selon les individus, les doses et les modes d’administration…
En l’état actuel des connaissances, il est aujourd’hui scientifiquement admis que l’addiction à la molécule de CBD est inexistante.
- Dans un rapport rendu en 2018, l’Organisation Mondiale de la Santé estime que le CBD “n’est pas nocif et ne présente pas de potentiel addictif” et préconise de nouvelles recherches afin d’asseoir définitivement les possibilités thérapeutiques du CBD.CANNABIDIOL (CBD) Critical Review Report Geneva, 4-7 June 2018 © World Health Organization 2018 (All rights reserved)
- Le 1er janvier 2018, l’Agence mondiale anti-dopage a retiré le CBD de la liste des produits dopants.
https://www.wada-ama.org/sites/default/files/prohibited_list_2018_summary_of_modifications_en.pdf
Comment fonctionne le CBD au niveau physiologique ?
Les propriétés du CBD sont étroitement liées à la structure même des molécules cannabinoïdes qui le composent.Étonnamment proche de certaines molécules de notre système endocannabinoïde, le CBD peut donc interagir avec et provoquer des réactions chimiques dans notre organisme.
Quels sont les mécanismes d’action des phytocannabinoïdes ?
Comme nous avons pu le voir dans la page sur Le système endocannabinoïde (SEC), le CBD a, par sa nature chimique, des capacités à interagir avec notre SEC.
Sa capacité de régulation du système homéostasique est lié a trois facteurs :
1- Le CBD permettrait une augmentation des niveaux d’endocannabinoïdes.
Le CBD va venir jouer un rôle inhibiteur sur l’enzyme FAAH (hydrolase des amides d’acides gras).Cette enzyme a pour mission majeure la dégradation des endocannabinoïdes.
Le CBD jugulerait donc la libération de FAAH, permettant à nos endocannabinoïdes tel que le 2-AG et l’anandamide de persister dans le temps.
Ce mécanisme “doux” par d’action différée accentuerait alors la justesse de l’homéostasie du corps.
2- Le CBD serait un activateur des récepteurs vanilloïdes de la douleur.
Les récepteurs Vanilloides sont des récepteurs présents dans la boucle nociceptive.Le rôle principal de ces récepteurs est de servir de “coupe circuit” et d’inhiber l’influx douloureux à destination du cortex.
Le CBD pourrait activer les récepteurs Vanilloides TRPV1, dont le rôle est d’abaisser l’intensité des influx douloureux et des messages inflammatoires.
Ces récepteurs Vanilloides sont aujourd’hui, bien connus de la communauté scientifique, on sait que d’autres composés naturels peuvent, interagir avec ces derniers, comme le gingembre, le poivre noir, ou encore les piments.
3- Le CBD stimulerait le “réseaux” GABA.
Le GABA (ou L’acide γ-aminobutyrique; de l’anglais “Gamma-AminoButyric Acid”) est l’un des principaux neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central (SNC).
Ce neurotransmetteur, joue par ailleurs un rôle neurotrophique (favorable à la croissance neuronale et la neurogénèse).
Leurs effets inhibiteurs permettent un équilibre, contrebalançant par exemple les effets excitateurs du Glutamate.On note par ailleurs un déséquilibre de ces deux neurotransmetteurs dans certaine forme d’épilepsie ou d’ischémie cérébrale.
Le GABA serait donc un relaxant naturellement synthétisé par notre corps.
Il joue des rôles prépondérants pour lutter contre la surexcitation nerveuse ou mentale, la veille/sommeil, les états de stress ou d’anxiété, le système immunitaire ou digestif.
Il est également libéré en abondance après une phase de stress intense, où il va notamment permettre la régulation des fonctions (rythme cardiaque, respiration, tonus musculaire, etc.)
Le CBD est un “modulateur allostérique” du GABA.Cela signifie que le CBD ne va pas directement “activer le système GABA” mais va jouer un rôle facilitateur dans les liaisons naturelles du GABA à leurs récepteurs cibles.
Une sensation de relaxation est alors plus perceptible.
L’action polymodale des Phytocannabinoïdes
L’action des phytocannabinoïdes ne se limite pas aux seuls récepteurs CB.
Certains d’entre eux vont avoir une action directe sur les récepteurs 5-HT 1A notamment impliqués dans le trouble anxieux, l’ischémie tissulaire, ou l’inhibition d’enzymatique, comme la Lipooxygénases qui jouerait un rôle dans l’arthrosclérose ou certains cancers.
Les Phytocannabinoïdes par leur action polymodale et synergique complexifient l’interprétation des résultats.Un exemple : le circuit de la douleur et les réactions inflammatoires.
Les phytocannabinoïdes peuvent permettre une action anti-inflammatoire grâce à leur action agoniste inverse aux récepteur CB2, mais aussi par l’inhibition de la FAAH (augmentant ainsi le taux tissulaire d’endocannabinoïdes), ou encore par l’inhibition de la Cox2, etc.
Les propriétés antalgiques peuvent également être exprimées au travers des récepteurs opioïdes µ, mais aussi grâce aux “canaux potentiels à récepteurs transitoire (TPR) et aux Vanilloides, Ankyrine et Mélastine, etc.
Les actions et propriétés des phytocannabinoïdes sont intrinsèquement liées à la différence et la pluralité de leurs effecteurs.
Les récepteurs CB sont ainsi les principaux effecteurs du THC mais ne représentent qu’une partie des possibilités des phytocannabinoïdes.
Le meilleur exemple reste à ce jour le CBD, par sa pluri modalité d’action/régulation et de synergie.
Certaines études ont notamment pu démontrer que l’effet des agonistes partiels des récepteurs CB varie en fonction de leurs concentration cellulaire (action biphasique), mais également en fonction de la densité de récepteurs libres.Cela explique notamment les écarts observés In vivo et In vitro.
In vivo, le THC par exemple, aurait la possibilité d’activer ou bloquer les récepteurs CB1 et CB2, notamment lorsqu’une baisse de la densité de récepteurs ou la chute de performance des réactions chimiques en cascades sous-jacentes est observée.
Ces comportements suggèrent ainsi un effet précisément ciblé et plus efficient des agonistes partiels sur des tissus malades, où sont concentré en grand nombres les récepteurs CB.Cette autorégulation de la densité des récepteurs CB dans les tissus pathologiques stimulerait la survie et aurait une action protectrice sur les cellules cibles.
Pourquoi privilégier nos produits « à plein spectre » (« full Spectrum ») ?
Comme détaillé dans la page Effet d’entourage, les dernières études ont montré que les extraits de cannabis ayant la totalité des cannabinoïdes (CBD, THC et autres cannabinoïdes) présents dans la plante étaient plus efficaces et plus puissants que des extractions pures de CBD isolé.