Nombre d’études scientifiques montrent que la consommation de CBD ne peut être la même pour tous les individus.
Une quantité ou une concentration indiquée pour un individu fonctionnera différemment pour autre individu, de nombreux facteurs entrent en compte concernant l’administration et la métabolisation du chanvre légal.
L’usage du cannabidiol peut donc être néfaste pour certaines personnes et  une source de soulagement chez d’autres.
Comme développé dans notre page ‘Santé, principe de précaution, divulgation de la FDA‘, l’avis d’un professionnel de santé est primordial concernant la prescription du CBD à des fins médicales.

La consommation de CBD et, plus largement, de cannabinoïdes est, notamment (liste non exhaustive), contre indiquée en cas de :

CBDtheque CBD contre indications

Dépressions chroniques et/ou sévères

En effet, bien que le CBD puisse avoir une action positive sur des syndromes dépressifs léger à modérés, il est déconseillé d’en consommer lorsque l’on souffre de formes chroniques et/ou sévères.

De nombreuses études cliniques ont par ailleurs démontré des liens de causalité importants entre consommation régulière de THC (substance psychoactive bridée a 1% sur le marché thérapeutique du cannabis légal) et les risques de dépressions.

Médicaments

Attention interactions médicamenteuses.
Certaines classes de médicaments sont modifiées et dégradées par le foie afin de travailler sur le système immunitaire.
La consommation de CBD diminuerait considérablement la rapidité à laquelle le foie décompose certains comprimés.
Il est d’ailleurs conseillé d’être particulièrement vigilant en cas de troubles hépatiques.
Des interactions médicamenteuses connues et notables ont été identifiées avec le clobazam, les valproates et des inducteurs / inhibiteurs importants des enzymes CYP2C19 et 3A4.

Médication à base de Benzodiazépines

Valium, Tranxen, Lexomil, Xanax et autres molécules sont des traitements médicamenteux prescrits par l’ordonnance d’un médecin pour des symptômes d’anxiété, de stress panique ou d’insomnie.

Ils agissent directement sur les neurorécepteurs GABA, voie neuronale également privilégiée par le CBD pour délivrer ses actions anxiolytiques et sédatives.
Les effets secondaires de l’association de ces molécules sont encore mal connus mais peuvent,notamment, provoquer ou aggraver un phénomène de dépendance.

L’automédication reste très dangereuse, si vous souhaitez créer « une fenêtre thérapeutique » pour l’essai du CBD, parlez-en à votre médecin traitant.

Grossesse et allaitement

La grossesse est une période unique, particulièrement importante dans la vie d’une femme comme dans la vie de l’enfant à venir.

Bien que le CBD ne soit pas une molécule psychotrope comme le THC, nous ne disposons pas d’études sérieuses approfondies pour statuer valablement sur le CBD comme bénéfique ou dangereux pour la santé du nouveau né.

Certaines études montrent que la consommation de THC pendant la grossesse est néfaste pour le développement du cerveau des nouveaux nés et qu’il était fortement lié aux accouchements prématurés.
Il existe également un lien statistiquement significatif entre la consommation de cannabis par la mère et l’incidence, chez les enfants, de la leucémie et de troubles de l’attention, de l’apprentissage et de la mémoire…

Concernant la prise de CBD en cours de grossesse, quelques études faites sur des souris de laboratoire semblent prometteuses.

A ce jour, il n’existe aucune étude clinique sur des humains sur le sujet.

Comme l’alcool, le tabac, les fruits de mer, etc., il est donc raisonnable de ne pas consommer de CBD pendant votre grossesse ni pendant l’allaitement.
Aucune prise de risque inconsidérée pour l’enfant et sa Maman.

Maladies cardiovasculaires

Le cannabis a pour effet de faire augmenter le rythme cardiaque, de modifier la tension artérielle, et de diminuer la résistance vasculaire périphérique et la résistance à l’effort physique.

Ces effets peuvent être anodins chez les jeunes, mais ils peuvent avoir de plus lourdes conséquences chez les personnes de plus de 50 ans ou chez celles qui souffrent de problèmes cardiovasculaires.

Maladie de Parkinson

Malgré les études sur ce sujet qui relèvent plutôt un bénéfice thérapeutique, l’usage de CBD est contre-indiqué en cas de maladie de Parkinson.
Il est aujourd’hui nécessaire de poursuivre dans la recherche, avant de statuer sur l’utilité du CBD dans la maladie de Parkinson.

Immunosuppression

Les cannabinoïdes peuvent avoir des effets immunosuppresseurs.

Troubles respiratoires

La fumée de cannabis a des effets similaires à celle du tabac sur les voies respiratoires (risque accru d’emphysème kystique).

Le CBD n’est pas un médicament, une nouvelle fois, les effets secondaires varient d’une personne à l’autre, il est préférable de commencer par des doses faibles et d’augmenter par la suite jusqu’au résultat souhaité.

Allergies

Il est totalement contre-indiqué de consommer du CBD pour les personnes allergiques au pollen de l’espèce botanique Cannabis Sativa L.

Alternatives au CBD

D’autres idées naturelles à tester :

  • Bacopa (Bacopa monieri) pour la neurodégénérescence, les troubles neurologiques,
  • Curcuma (Curcuma longa) pour la douleur et l’inflammation,
  • Encens (Boswellia serrata) pour la douleur, l’inflammation et l’arthrite,
  • Ginkgo (Ginkgo biloba) pour la neurodégénérescence et les maladies cardiaques / l’athérosclérose,
  • Kava (Piper methysticum) pour l’anxiété, la douleur et l’insomnie,
  • Kratom (Mitragyna speciosa) pour la douleur, le stress et l’inquiétude,
  • Propolis (Propolis) pour le traitement et la prévention des affections respiratoires ; excellent immunostimulant, antibiotique et cicatrisant très actifs.

Sources documentaires

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